Il m'a dit : rejoins-moi pour un week-end dans ma petite villa du Lac de Come. 

Une voiture m'attendait à la sortie de l'aéroport de Milano Malpensa. Une heure plus tard, le chauffeur m'a déposée au Yacht Club de Come. 

De là, une vedette rapide m'a emmenée à la villa Capriccio.

J'étais arrivée. Comme mon voyage avait été méticuleusement orchestré, j'ai été surprise que personne ne vienne m'accueillir.

Intriguée, et voyant la taille de la villa, j'ai décidé de l’appeler. Pas de réponse. J'ai laissé mes bagages dans l'entrée et je suis partie le chercher. 

Devant une piscine décorée de sculptures, une table et quelques chaises. Une cigarette fumait encore dans le cendrier. 

Bizarre. Je suis montée jusqu'à l'étage, en prenant le temps d'admirer les œuvres d'art.

Quand je suis arrivée à l'étage, j'ai appelé à nouveau.  Pas de réponse. Alors j'ai commencé à fouiner. 

Sur un buffet dans le couloir, j'ai découvert une bande de photos provenant d'un photomaton. Pas de doute, je suis bien chez lui, et c'est la bonne villa! J’ai repris mes recherches.

Dans son bureau, j'ai vu le livre sur le Dildo rose, et une photo de nos vacances aux Seychelles. Cet homme a du goût.

Dans le salon attenant, une autre... cigarette fumait dans un cendrier. Et il y avait du feu dans la cheminée. Étrange.

J’ai poursuivi mes recherches: la table est dressée pour 12 invités. Et je n'ai toujours pas rencontré de personnel de maison!

En passant par la cuisine, j'ai réchauffé un bol de soupe trouvé dans le réfrigérateur.

Plus loin, salle de concert.  J'ai joué une ouverture de Rachmaninov en espérant voir arriver quelqu'un, sans succès.

Légèrement agacée, je suis montée au deuxième étage.  J'ai encore appelé... Silence.

Un autre bureau. OMG, la séance photo de l'année dernière !  Il doit vraiment avoir le béguin pour moi...

Un peu plus loin, j'arrive dans ses salons privés... C'est toujours un moment intéressant. Trop mignon! Il a accroché le tableau que je lui ai offert pour son anniversaire !

Je cherche des indices dans sa chambre. Un livre attire mon attention : « Là-haut dans le ciel ». Message caché ?

Au centre de la pièce, un canapé, une table basse. Et encore, du feu dans la cheminée... Pensive, je lui envoie un texto.

Je suis sortie sur le balcon, appelant à tue-tête « Y’a quelqu'un? ». Pas un bruit, à part le ruissellement lointain de la fontaine.

Fatiguée de chercher, je suis allée dans la salle de bains.  Tout indiquait qu'il était à la maison, jusqu'à la brosse à dents.

J'ai fait couler un bain, un peu de repos était bienvenu;  je continuerai mes recherches après avoir dormi un peu. 

Je dormais depuis peu lorsqu'une voix féminine sexy m'a réveillée : « Batterie faible. Passage en mode basse consommation ». 

Je me suis assise, comprenant soudain : sur mon téléphone, Siri parle avec une voix masculine!

J'ai trouvé son téléphone, sous le lit, et j'ai commencé à m'inquiéter: normalement, il l'a toujours avec lui !

J’ai repris mes recherches, bien décidée à mettre la maison sens dessus dessous s'il le fallait, et filé vers les jardins. 

Personne ici…

Ici c'est vide…

J'ai fouillé les jardins jusqu'à l'aube. Quelle idée d'avoir créé un tel labyrinthe !

Essoufflée, j'ai dévalé un escalier qui menait à la plage. 

En arrivant à la plage, j'ai soudain tout compris. J'arrivais juste à temps ! 

Je me suis précipitée, arrachant ma chemise pour libérer mes armes secrètes. 

L'affrontement a été bref et sans pitié.  Ils n'ont eu aucune chance de s'échapper. 

J'ai libéré mon ami et son personnel, tous vraiment choqués.

Nous sommes retournés à la villa. 

Arrivés à l'étage, nous avons commencé par une tournée de cafés forts arrosés de la grappa du domaine, une forme de débriefing que je recommande particulièrement.

Mon traitement à la grappa n'ayant pas donné les résultats escomptés, je l'ai emmené dans la salle de bain et l'ai plongé dans un bain chaud. 

Le bain lui a semble-t'il fait du bien. Soulagée, je lui ai fait des grimaces dans le miroir. 

Je l'avais enfin trouvé et nous avions des heures à rattraper. Je l'ai poussé jusqu'au lit. Il s'est endormi, instantanément.

J'ai essayé les caresses. Les mots doux. Les léchouilles. J'ai même mis un glaçon dans le creux de son dos. Rien à faire, l'homme dormait, imperturbablement. 

Résignée, j'ai passé le reste de la nuit à penser aux invasions extraterrestres, à la fermeté de ses fesses et à nos prochaines vacances.

J'avais des rendez-vous plus tard dans la journée. Avec un dernier regard affectueux, j'ai quitté la chambre.

J'avais heureusement gardé le téléphone du pilote du hors-bord, et je lui ai demandé de venir me chercher.

Je reviendrai passer quelques jours à la Villa Capriccio. Mais cette fois, nous arriverons ensemble.

Cette histoire a été tournée dans l'impressionnante Villa Capriccio, à Majesterium, dans Second Life.