Gorges du Tarn
En revenant de mon job d'été africain, j'étais heureuse, mais épuisée. Peu après mon retour, j'ai reçu un message d'un client voyagiste me proposant un voyage d'évaluation touristique: un long week-end aux Gorges du Tarn. Le temps de jeter quelques affaires dans un sac et j’étais en route.
Le voyage sur ces petites routes était agréable, à l'exception de quelques frayeurs à des croisements difficiles et du retard habituel du bus dû à des obstacles sur la route.
Enfin, je suis arrivée, accueillie par une chèvre qui semblait bien me connaître.
Le village de La Vallée n'a pas d'hôtel, mais j'ai réussi à trouver une chambre au-dessus du restaurant.
J'ai été agréablement surprise par la cuisine locale. Giulia aussi, semble-t-il. Et les vins sont excellents.
Après le dîner, nous sommes parties à la découverte des environs du village. Du sommet, on a une vue panoramique époustouflante sur les gorges. Et sur les nuages annonçant la pluie !
Le temps change rapidement dans la région. A peine avions-nous fait quelques mètres que l'orage est arrivé. Dommage pour le parapluie que la fille du restaurant m'avait gentiment prêté....
Une pluie torrentielle nous a obligées à courir et à nous réfugier dans la plus proche maison.
La maison était vide, mais les propriétaires avaient pensé à laisser une réserve de bois, suffisante pour nous faire sécher jusqu'à la fin de la tempête.
Séchées et réchauffées, nous avons repris la route en petite tenue, évitant de surprendre les locaux.
Et nous nous sommes installées pour la nuit. Malgré la fatigue, je n'ai pas beaucoup dormi, la chambre laissait à désirer !
La boulangerie était heureusement ouverte à l'aube et le petit déjeuner nous a remis d'applomb, prêtes pour une journée d'exploration.
Lorsque je suis retournée dans ma chambre pour me changer, j'ai découvert qu'il y avait beaucoup de chats dans ce village.
Après avoir récupéré le chien sur le toit et enfilé une tenue confortable, nous sommes descendus à la rivière. Pendant que Giulia explorait les environs et faisait ses besoins (elle est très modeste), j'ai fait connaissance avec les chiens du village.
La journée commençait à peine, les touristes n'avaient pas encore envahi les lieux; c'était un temps idéal pour descendre les Gorges. Un moment d'insouciance et de bonheur.
Après la descente en canoë, nous avons remonté la par la rive, profitant de l'occasion pour observer la faune et la flore.
Et bien sûr, pour jouer !
La remontée de la rivière a réservé quelques surprises.
Arrivée au bas du village, je décide de me reposer avant l'arrivée des touristes.
Après un déjeuner sur la terrasse du restaurant, j'ai enfin commencé le volume 3 de Tits Stories.
Mais j'ai vite été interrompue dans ma lecture : un type m'a invitée à jouer à la pétanque - mais je pense qu'il était plus intéressé par ma poitrine.
Je l'ai laissé gagner et me reluquer un moment, histoire d'être cordiale avec les autochtones, puis suis partie découvrir d'autres activités proposées par l'office de tourisme. En passant sur le pont, j'ai découvert qu'une croisière de nouveaux touristes arrivait, s'ils arrivaient jusqu'ici !
J'avais attaché Giulia à un arbre, à l'ombre, avant de tenter cette intéressante traversée. Mais elle déteste être seule.
Pour éviter d'être noyée dans la foule des touristes qui avaient réussi à débarquer, j'ai loué une vespa, et nous sommes parties explorer les environs.
A une petite heure de route des Gorges du Tarn, on peut visiter une grotte extraordinaire, appelée Grotte des Demoiselles. On peut se demander d'où vient ce nom.
Depuis la grotte, on peut faire une boucle dans les Cévennes et visiter la Bambouseraie d'Anduze, une extraordinaire forêt de bambous, où il est facile de perdre son chien.
Trouver Giulia m'a pris du temps. Mon week-end touchait à sa fin. Je me suis précipitée sur le chemin du retour, espérant arriver à temps pour prendre le bus. Et je l'ai raté. De justesse.
Comme le restaurant était fermé du dimanche soir au mardi, je n'avais pas d'endroit où passer la nuit. J'ai donc essayé de trouver une solution et j'ai commencé à frapper aux portes. La plus proche était celle du garage. J'ai frappé, sans réponse, alors j'ai soulevé la porte métallique. Et je l'ai redescendue !
J'ai alors frappé à la porte voisine de la boulangerie. Manifestement, ce n'était pas la bonne porte non plus.
Un peu plus tard, j'ai vu de la lumière filtrer à travers une porte dans une arrière-cour. Je me suis approchée... mais je n'ai pas frappé à la porte.
Résignée, inquiète de ce que je pourrais trouver en ouvrant une nouvelle porte, je suis allée à l'arrêt de bus pour attendre le premier car du matin.
Cette fois, je ne l'ai pas raté. J'ai adoré ce week-end dans les Gorges du Tarn. Si vous aimez les surprises, c'est une destination que je vous recommande vivement !
Merci à Iska et Sominel Edelman d'avoir créé un si bel endroit.